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Commanderie

Lundi 18 Novembre 2024

Commanderie de Bordeaux à Manchester. Dîner de Gala, avec les vins de Château Malartic-Lagravière, le 15 novembre 2024

Un magnifique dîner autour des vins de Château Malartic-Lagravière, présenté par Jean-Jacques Bonnie

Le jour du jeudi 16 mai 2024 est déjà entré dans la légende à la Commanderie à Manchester et les absents du déplacement à Bordeaux se considérant maudits. Car ils ont manqué le dîner au Château Malartic-Lagravière et l'hospitalité de Jean-Jacques Bonnie. Ce fut donc avec impatience que de nombreux autres Commandeurs et leurs invités se sont réunis, six mois plus tard, à l'Hôtel Midland pour le Dîner de Gala avec Jean-Jacques comme invité d'honneur.

La tension montait au cours de la réception, pendant laquelle nous buvions un jeune Château Malartic-Lagravière Blanc, le 2020, un vin avec un peu plus de Sémillon dans l'assemblage (28%) que peut-être d'habitude. On pouvait couper l'atmosphère avec un couteau au moment de s’assoir et que le Maître souhaitait la bienvenue à tout le monde, en particulier à deux nouveaux Commandeurs – Mark Redman et Jonathan Seely. «… Château Malartic-Lagravière.»

Jean-Jacques se leva pour répondre. Il était plus grand que Jean-Pierre Rives – les Commandeurs ne voudraient pas le croiser autour de la mêlée. Dans une égale mesure, il nous a charmés et nous a instruits sur ses vins ; sur son terroir ; comment les vignes du vin blanc reposent sur de l'argile ; comment les graviers profonds envoient les racines des vignes rouges dans le calcaire où l'on peut trouver de l'eau même pendant les étés les plus chauds. Son enthousiasme bien placé pour ses vins était évident mais il s'est arrêté avec un timing impeccable : nous avions tous plutôt faim.

Le premier plat était un tortelloni aux crevettes servi avec un bouillon de moules des Shetland, des tomates cerises, de l'huile de cerfeuil et des feuilles de mer fourragères. C'était bien présenté et délicieux.

Jean-Jacques a servi son Château Malartic-Lagravière Blanc 2016. L'assemblage varie selon les millésimes et la prépondérance du Sauvignon (85%) donne au vin une caractéristique différente de celle du 2020. Il y avait une très bonne attaque ; en effet, Jean-Jacques a plaisanté en disant que le vin, bien que déjà âgé de 8 ans, serait moins féroce en vieillissant.

Le bœuf Wellington a suivi, accompagné d'un oignon de Roscoff caramélisé, d'une purée de pommes de terre, d'une tige de brocoli tendre et d'un jus au vin rouge. Le bœuf était rose et le plat très agréable.

Nous avons eu droit, en plat principal, à deux cuvées contrastées du premier vin, le Château Malartic-Lagravière 2007 et 1998 tous deux en magnum.

2007 a été une année difficile et généralement une année pour les jeunes alcooliques. Pas du tout ici. La couleur était profonde et le vin présentait une sève même à 17 ans. Il a fallu un certain temps pour s'ouvrir dans le verre.

Que dire du 1998 ? C’était vraiment une année Rive Droite/Graves et cela se voyait certainement. C'était l'année après que la famille Bonnie a repris les vignobles et apporté de nombreuses améliorations techniques à la vinification. 26 ans après le millésime, il était tout simplement délicieux avec juste ce qu'il fallait de notes de cèdre – un bordeaux parfaitement mûr.

Jean-Jacques nous a lancé un défi avec notre plat de fromages – Snowdonia Black Bomber et Tunworth avec divers accompagnements. Préférerait-on boire du rouge ou du blanc avec ? Il nous a donné les deux. Nous avons apprécié La Réserve de Malartic Rouge 2014 (framboises) mais il allait toujours être surclassé par le Château Malartic-Lagravière Blanc 2012, toujours en magnum. Avec 25% de Sémillon cette fois et 12 ans déjà à son actif, le potentiel de garde du vin blanc de Jean-Jacques était évident, les pêches et l'élevage en fût se révélant délicieux.

Le dessert impliquait une présentation ingénieuse et savoureuse d'une «bagatelle» à la framboise : framboises fraîches, crémeux au chocolat blanc, gelée de framboise, biscuit à la vanille, framboise et feuilles de souci disposées artistiquement sur l'assiette. Château de Rayne-Vigneau 2011, 1er Cru Sauternes, a été servi avec. Le Sauternes a été la réussite du millésime 2011 et cela s'est clairement reflété dans ce vin : très doux mais équilibré et long.

Bien entendu, la soirée devait prendre fin. Le Maître a remercié les chefs et le personnel de la réception qui s'occupent toujours si bien de nous à l'Hôtel Midland, où les banquets se transforment en des moments de fine gastronomie.

Nos remerciements allaient avant tout à Jean-Jacques. La légende perdurera et nous serons à l'affût de Château Malartic-Lagravière. De plus, désormais, nous saurons tous le prononcer lorsque nous le demanderons.

Bordeaux, toujours Bordeaux !

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